En 2021, plus de 4 salons de tatouage et make up permanent contrôlés sur 5 n’étaient pas en règle
L’an dernier, 81% des salons de tatouages et make up permanents ont fait l’objet de contestations en Valais. Un pourcentage qui augmente. Mais l’office de la consommation et des affaires vétérinaires insiste pour nuancer : ces chiffres ne sont pas un reflet d’un manque de professionnalisme.
En 2021, plus de 4 salons de tatouage et make up permanent sur 5 n’étaient pas en règle.
Quand on parle d'encrage sur la peau ou de piercing, ces pratiques sont soumises à l'Ordonnance sur les objets destinés à entrer en contact avec le corps humain. Chaque année, l’office valaisan de la consommation et des affaires vétérinaires procède donc à des contrôles de routine. Chaque établissement est prévenu à l’avance. Sont passés aux cribles : l’hygiène, la stérilisation des instruments, la disposition de l’espace de travail ou encore la documentation en règle. Sur 21 établissements, 17 ont donc fait l’objet d’une contestation l’an dernier - soit 81%. En 2020, ils étaient 64%, et en 2019, 52%.
"Le professionnalisme ne baisse pas"
Mais attention, le bureau des affaires vétérinaires tient à nuancer les chiffres. Rien à voir avec une baisse de la qualité de travail. "Le faible nombre influence les statistiques", insiste Thomas Zenhäuzern, responsable du service d’inspection. "Ensuite, ces inspections ne sont menées que depuis 2018 et se font chaque 4 ans. Les établissements n’avaient donc jamais vécu de telles procédures auparavant."
Enfin, parmi les motifs de contestation, Thomas Zenhäuzern relève surtout des manquements mineurs ou moyens, qu’il s’agisse d’un problème d’étiquetage des encres, ou d’utilisation de produits non conformes.
Dans ce genre de scénario, l’établissement dispose de 4 ans pour se mettre en règles, avant l’inspection suivante.
Interdiction jusqu'à nouvel avis
En cas de manquement plus grave, une interdiction d’exercer est prononcée. L’an dernier, deux établissements ont du fermer boutique, pour des manquements d'hygiène. Mais là encore, Thomas Zenhäuzern nuance: "On ne parle pas de salons professionnels, mais plutôt des gens qui se lancent dans cette activité sans prendre la mesure de tout ce que ça implique, en terme d'hygiène, d'infrastructure et de savoir-faire."
A noter que l'interdiction peut être levée, moyennant plusieurs engagement de la part du tatoueur. "Qu'il s'agisse d'une formation, d'un cours qu'elle a suivi, ou de la visite de l'espace de travail, la personne doit être en mesure de nous prouver qu'elle est prête à reprendre son activité dans les règles de l'art", illustre le responsable des services d'inspection.
A noter que le canton comptait 118 établissements inscrits en mai 2022.