Eboulements à répétition : le hameau de Plan-Cerisier doit être sécurisé
C’est un secteur entier qui doit être sécurisé sur les hauts de Martigny. Les éboulements se multiplient aux abords de la route qui mène au col de la Forclaz. En 1ere ligne, le hameau de Plan-Cerisier.
Depuis deux ans maintenant, les chutes de pierres se multiplient dans le secteur de plan-cerisier, petit hameau situé sur les hauts de Martigny. La route qui mène au Col de la Forclaz a connu de multiples fermetures. Dernier exemple en date : le 15 mars dernier, un gros bloc de roche a dévalé la montagne et s’est immobilisé à côté du restaurant de Plan-Cerisier. Aucun blessé à déplorer.
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Lundi dernier, 27 mars à 19h, la commune de Martigny-Combe a convié les citoyens a une séance d'information à la salle de l'Eau-Vive de Martigny-Croix. Selon nos informations, une centaine de personnes s'est déplacée pour écouter des spécialistes, en l'occurrence deux représentants du Service valaisans des dangers naturels et un géologue d'un bureau de Martigny. Les propriétaires directement concernées par les zones de dangers ont été personnellement conviés à cette soirée.
"Pour la région Sommet-des-Vignes, la carte des dangers a été réactualisée au cours de ces deux dernières années. En revanche, pour Plan-Cerisier, il n'en existait tout simplement pas. Elle a donc été faite", explique le chef du Service des dangers naturels Raphaël Mayoraz.
Cette carte des dangers, active depuis ce début d'année, implique des mesures à prendre. D’importants travaux devront être entrepris pour sécuriser la zone en amont de la route de la Forclaz. Selon nos informations, un "projet de défense" est en cours d'étude.
"Ces digues sont la meilleure protection possible, mais on ne peut pas les réaliser sans prendre de la place sur les vignes" Raphaël Mayoraz, chef du Service des dangers naturels
Mais déjà, des mesures anticipées sont prises, des filets pare-pierre sont en passe d'être posés. "Il pourrait être question d'installer également des digues juste en amont des maisons", explique Raphaël Mayoraz. "C'est une situation délicate, car c'est une zone très raide, il est très difficile de réaliser ce genre de digues pare-pierres. Ces digues sont la meilleure protection possible, mais on ne peut pas les réaliser sans prendre de la place sur les vignes. Il va falloir trouver le bon équilibre entre l'emprise sur le terrain, la protection, et la préservation de l'économie locale".
"En amont de la route de la Forclaz, nous avons tout un pan de la pente qui bouge plus vite qu'avant" Raphaël Mayoraz, chef du Service des dangers naturels
Cette situation on l'a dit est relativement nouvelle dans le secteur. "Personnellement je n'avais jamais entendu parler de problème dans cette région auparavant", poursuit Raphaël Mayoraz. "Il y a deux ans, un événement un peu plus important a eu lieu. Et depuis ça s'est accentué. Cela signifie qu'en amont en amont de la route de la Forclaz, nous avons tout un pan de la pente qui bouge plus vite qu'avant et qui libère des blocs de temps en temps. Nous devons donc prendre des mesures en conséquence".