Des pseudo-supporters servettiens ont saccagé toute une rue à Sion
Vitrines cassées, voitures caillassées : débordements ce dimanche en marge du match Sion-Servette. Les supporters genevois ont causé pour plusieurs dizaines de milliers de francs de dégâts. La police a fait usage de balles en caoutchouc.
C'est après la rencontre que tout a dérapé dans la capitale valaisanne. On le rappelle, ce dimanche Sion jouait son dernier match de la saison à Tourbillon sur le coup des 16h30. Une magnifique ambiance, 11'000 spectateurs pour voir le club sédunois sauver sa peau dans l'élite. En face, le meilleur ennemi, les Genevois de Servette.
1'000 Genevois énervés
11'000 spectateurs donc, et plus d'un millier de Servettiens, selon nos informations. Après le match nul concédé en toute fin de rencontre (3-3), c'est apparemment énervés qu'ils sont repartis à la gare de Sion. Du stade à la gare, une vingtaine de minutes à pied. A ce moment-là, ils sont encadrés par la police. Normal, c'est un match jugé à haut risque. Mais cela ne suffit pas.
Des centaines de balles anti-émeute sur le sol ce lundi à la Rue de l'Industrie
Sur le sol, des balles en caoutchouc par centaines
Ce lundi matin, c'est le calme après la tempête à la rue de l'Industrie. Au sol, des centaines de projectiles en caoutchouc, tirés hier soir par les forces de l'ordre. Des vitrines de magasins brisées, des voitures cassées… Rhône FM est retourné sur place. Vous entendrez l'entrepreneur Olivier Rossier, il possède une entreprise de carrelage au 40 rue de l'Industrie. Il estime les dégâts à près de 15'000 francs. Dans son magasin, il nous montre une pierre jetée contre la vitrine, avec un papier servettien accroché dessus : "Les plus malins", on doute de la perspicacité du propos. Notre reportage à découvrir ici :
La police prend la parole
Comment expliquer ces débordements ? La police a pourtant encadré le groupe de supporters avec un important dispositif, en témoignent les balles en caoutchouc. "En effet, nous avons déployé nos moyens en conséquence, il s'agissait d'un match à très haut risque. Nous avons donc mis les moyens", explique Stève Léger, porte-parole de la Police cantonale. Ecoutez
Stève Léger nous le confirme : il y a eu des arrestations ce dimanche en marge du cortège. Des personnes pourraient à terme devoir rendre des comptes devant la justice.