La réflexion est sortie des travées des temples via Protestinfo, agence de presse spécialisée dans l'actualité des Églises réformées de Suisse romande, relayée ensuite par plusieurs quotidiens romands.
Au bout du lac, des pasteurs et des fidèles souhaiteraient une "démasculinisation" de Dieu, jusque dans le "Notre Père".
En marge de l’entrée dans le Petit Robert du pronom "iel", contraction neutre du "il" et du "elle", c’est toute la réflexion autour de l’égalité homme-femme et des questions LGBTIQ+ qui les inspirent. Ils – et elles – verraient d’un bon œil de dégenrer Dieu en lui accolant le pronom "iel", contraction de "il" et "elle" pour permettre à chacune et chacun de mieux se reconnaître en Dieu.
En Valais, le débat n’est pas à l’ordre du jour de l’église évangélique réformée.
La question du genre de "Dieu" est à se poser selon l’image choisie par chacun pour se le représenter, estime le pasteur de Sierre, Gilles Cavin, président du Conseil synodal valaisan.
L’église catholique valaisanne n’envisage pas une telle modification.
"Ce débat purement grammatical nous fait un peu sourire", relève Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion qui propose plutôt d’agir dans les faits pour que la dignité des femmes et la place des femmes soient plus reconnue. Et dans tous les cas, Dieu dépasse la question de genre depuis la nuit des temps et la bible milite déjà pour l’égalité.
Si le fait de dégenrer Dieu n’est pas une préoccupation officielle de la faîtière protestante nationale, l’Eglise évangélique réformée de Suisse, on s’y dit sensible aux enjeux du langage et à l’égalité des sexes, rappelle Lucas Vuilleumier, dans Protestinfo.