Des garde-fous en place en Valais pour protéger les enfants handicapés, selon Mathias Reynard

Sandrine Rovere
Rédactrice en cheffe adjointe

Un comité de l'ONU est inquiet de la situation des enfants handicapés en Suisse. Le conseiller d'Etat valaisan Mathias Reynard estime que des garde-fous sont en place en Valais. Et peut-être davantage que dans d'autres cantons.

« L’Etat a une responsabilité (…) à ce que la prise en charge soit exemplaire ». Mathias Reynard, le conseiller d’Etat valaisan en charge des affaires sociales, est formel. Les autorités doivent poser tous les garde-fous afin d’éviter autant que possibles des maltraitances, comme celles qui ont été révélées récemment dans un foyer pour enfants autistes à Genève.

La Suisse a été auditionnée en début de semaine devant le comité de l’ONU sur les personnes handicapées. Cette commission internationale s’est dit inquiète de la situation des enfants handicapés dans le pays. Selon elle, près de 3000 d’entre eux se trouveraient dans des institutions où leur sécurité est menacée.

Des pas dans la bonne direction

Pour le conseiller d’Etat valaisan Mathias Reynard, qui représentait la conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales devant la commission, il y a certes encore des lacunes. Mais les autorités sont très actives pour y remédier, huit ans après la ratification par Berne de la convention des Nations unies sur les personnes handicapées.

« On peut faire encore mieux et on doit faire encore mieux ».

Mathias Reynard, chef du département valaisan de la santé et des affaires sociales

Il reconnait néanmoins que tous les cantons n’en sont pas au même niveau pour répondre aux exigences de ce texte. Le Valais, par exemple, fait figure de pionnier, puisqu’il est le troisième canton seulement à se doter d’une loi spécifique sur les droits des personnes en situation de handicap. Une loi qui est entrée en vigueur au début de l’année.

Renforcement des contrôles

Le Saviésan ne peut pas exclure que ce qui se passe à Genève puisse se reproduire ailleurs dans le pays, et pourquoi pas en Valais. Mais il estime que des garde-fous sont en place, afin d’éviter autant que possible ce genre de cas. "On peut en faire davantage et j'ai demandé au service qu'on vienne avec un renforcement de ce contrôle qualité", assure le chef des affaires sociales cantonales.

Retrouvez ci-dessous notre interview avec Mathias Reynard:

SR
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