Demande en hausse, offre en baisse : le marché du pellet sous tension

Fabrice Germanier
Directeur de la rédaction

Comme d'autres sources énergétiques, le pellet voit ses prix s'envoler en ce début d'année. Certains points de vente sont au bord de la rupture. En Valais, Valpellets tient le choc et juge plus que jamais d'actualité son projet de doublement de production.

Le marché suisse du pellet est sous tension. Chez certains grands distributeurs, l'offre peine à suivre. Il faut parfois compter avec des délais.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Tout d'abord, le nombre de chaudière à granulés de bois a augmenté de 45% en 2021, indique l'association proPellets.ch. D'autre part, les basses températures du printemps et le froid précoce de l'automne ont provoqué une hausse de la consommation. Enfin, la pandémie a pesé sur les capacités de production et de livraison.

Résultat : une hausse des prix de 20% en ce début d'année.

Valpellets retient les ventes...

En Valais, Valpellets SA parvient néanmoins à répondre à la demande. Pas de pénurie de sacs, de son côté. Mais l'entreprise doit tout de même contingenter ses ventes car elle a hérité du report d'une partie de la clientèle des grandes surfaces et enregistre actuellement 20 à 30 appels par jours, explique le directeur Bertrand Yerly. Or, Valpellets n'entend pas prétériter ses acheteurs traditionnels.

Cela étant, les ventes de pellets en sac, destinés aux chauffages d'appoint, ne représentent qu'environ 10% de la production de Valpellets. L'écrasante majorité est livrée en vrac. Elle alimente alors des chauffages centraux ou des chauffages à distance comme ceux d'Anzère et Verbier.

...en attendant son projet d'extension

L'an dernier, Valpellets a mis sur le marché 16 mille tonnes de granulés, composés à 100% de bois valaisan. Son ambition est de passer rapidement à 30 voire 40 mille tonnes, à partir de 2023. Pour cela, elle compte intensifier ses achats de matière première, notamment auprès des sept triages forestiers du Valais central avec lesquels elle collabore. Il lui faudra aussi augmenter ses capacités de stockage à Uvrier.

A terme, cela permettra d'économiser l'équivalent de 20 millions de litres de mazout par an.

FG
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