Malgré un échec en votation populaire, la Satom SA juge de son devoir de tenter d'assainir la décharge du Châtelet, au Bouveret.
Le 13 février dernier, 55.6% des citoyens de Port-Valais ont rejeté une révision partielle du plan d'affectation de zones de la commune. Le projet aurait permis de dépolluer le site puis d'y stocker des scories supplémentaires en élargissant son périmètre.
Mais la Satom, qui a acquis la parcelle en 2011 soit quatre ans après la fin de l'exploitation du site, va essayer de composer avec la surface qui est la sienne. Une centaine de mètres cubes vont être extraits, soit 3 ou 4 camions, pour évaluer la valeur des métaux récupérables et la faisabilité des travaux. Si le test est concluant, l'ancienne carrière devrait être assainie et recevoir ensuite des mâchefers, résidus d'incinération.
A terme, toutefois, il faudra trouver d'autres solutions car les capacités d'entreposage au Châtelet sont relativement réduites. Un groupe de travail a été constitué au niveau romand.
Directeur de Satom SA, Daniel Baillifard estime pour sa part que le Valais doit assumer et gérer sa production de déchets plutôt que de les exporter à grand frais dans les cantons voisins ou à Zürich. Satom SA soutient ainsi "avec enthousiasme" le projet de la FAMSA, à cheval sur les communes de Massongex et Monthey.
La Satom valorise les déchets de 77 communes dont 32 valaisannes, de Riddes à St-Gingolph.