Cyclo-cross : Gilles Mottiez veut vivre de sa discipline et s’en donne les moyens
À l’aube de la nouvelle saison de Coupe du monde, Gilles Mottiez veut vivre son rêve à fond. Participer à des compétitions de cyclo-cross, c’est bien. Vivre de sa passion, c’est encore mieux.
À bientôt 26 ans, Gilles Mottiez veut franchir un nouveau cap dans sa carrière. Engagé en 2021 par une équipe française, le Cross Team Legendre, le Valaisan veut, encore et toujours, percer dans le cyclo-cross. À tel point qu’il a prolongé son contrat au sein de cette formation et qu’il prévoit même l’an prochain de quitter son job d’ingénieur, qu’il occupe toujours à 30%.
« Je dois foncer pour ne pas avoir de regret. » Gilles Mottiez
« C’est un peu maintenant ou jamais », commente-t-il. Il ne faut pas voir cette position comme un ultimatum fixé à lui-même. « Je ne dirais pas cela non mais c’est sûr pour moi ça a toujours été clair que je voulais en vivre. Si je n’arrive pas à me dégager un salaire sur le moyen terme je ne vais pas tirer jusqu’à 35 ans mais là ça se passe super bien. Je dois foncer pour ne pas avoir de regret. » Vivre du vélo, un rêve pour ce sportif qui garde la tête sur les épaules. « Si ça se passe bien, tant mieux, sinon ce n’est pas grave. J’aurais tout essayé. Le fait de vivre toutes ces expériences est plus important pour moi que l’aspect financier. »
L’argent reste le nerf de la guerre
Oui, il faut des moyens pour faire carrière dans le vélo, à moins d’être une star des pelotons. À cet égard, les différences entre la route et les circuits de cyclo-cross sont bien présentes. « C’est plus facile de vivre du vélo quand on est un spécialiste de courses sur route, pour autant qu’on soit au top niveau. La différence avec ma discipline, c’est que les primes ne sont pas partagées avec toute l’équipe. À mon niveau, je dirais donc que le cyclo-cross est plus rémunérateur… enfin, on parle surtout de dédommagements plus que d’un vrai salaire. »
« À court, moyen terme je reste dans l’optique de faire du cyclo-cross. » Gilles Mottiez
Une transition sur la route afin de gagner sa vie est-elle envisageable ? « Pourquoi pas, répond le principal intéressé, même si à court, moyen terme je reste dans l’optique de faire du cyclo-cross. »
Le Giro en Valais, source de motivation
Bien ancré dans sa discipline, Gilles Mottiez conserve un regard attentif sur tout ce qui se passe dans le milieu du vélo. Rien de plus normal pour celui qui était vététiste avant de se consacrer au cyclo-cross.
« On se réjouit de voir cette étape du Tour d’Italie. Je n’ai jamais vu cela dans notre région. » Gilles Mottiez
En cette semaine de grandes annonces en Valais, avec le futur passage du Giro en 2023, impossible de ne pas lui poser une question à ce sujet. « Il y a un réel développement du cyclisme en Valais donc ça motive beaucoup. On se réjouit de voir cette étape du Tour d’Italie qui passe par la Grand St-Bernard, la Croix de Cœur et qui arrive à Crans-Montana. Je n’ai jamais vu cela dans notre région. »
La première étape européenne de Coupe du monde de cyclo-cross se tiendra ce week-end en République tchèque. Et Gilles Mottiez sera de la partie. Le coureur de Collonges aborde ce nouvel exercice avec confiance et prudence.