Coworking à la caserne : une innovation pour les pompiers de Sion, prêts à sauter dans leurs camions
C’est un compromis mais il est gagnant. Pour accélérer la mise en route des pompiers vers une intervention, le service du feu de Sion propose désormais une alternative : le travail sur place, directement à la caserne. Une première avec des bénéfices pour toutes les parties.
Quand un incendie se déclare, chaque minute compte. Et ceci dès la seconde où l’alarme est lancée.
Le principe est limpide mais pour l’appliquer, le casse-tête est réel. En Valais, le milicien constitue l’immense majorité des corps de sapeurs-pompiers. Résultat : avant d’arriver, il doit organiser son départ de sa place de travail puis se déplacer, parfois dans les dédales d’une circulation dense pour rallier la caserne. A l’évidence, de précieuses minutes s’envolent pour surmonter ces obstacles.
C’est justement pour limiter ces étapes chronophages que le Centre de sécurité incendie de Sion, le CSIA, offre désormais à ses troupes, la possibilité de travailler sur place, directement dans la caserne, souligne le commandant du service du feu, David Vaquin.
Un espace de coworking aménagé avec tout le nécessaire pour permettre aux pompiers-miliciens d’assumer, à distance, leurs tâches professionnelles.
Et le résultat est là : en journée, en deux minutes, un à deux véhicules peuvent intervenir en deux minutes à peine. Dans l’organisation du CSIA, ils sont quatre professionnels à pouvoir encadrer quelque 90 miliciens. 12 d’entre eux ont déjà été séduits par la formule dont des étudiants qui y trouvent largement leur compte, à l’instar de Kilian Favre et Florian Pillet.