Course de peau de phoque chronométrée, recherche de personnes ensevelies, transport en hélicoptère, évolution en terrain difficile. Depuis dimanche, les conducteurs de chiens d’avalanche et les aspirants conducteurs du Valais romand suivent une formation intensive du côté de Siviez. Une formation dispensée chaque début d’année, durant une semaine, par l’OCVS, l’organisation cantonale valaisanne des secours.
Ce mercredi, la matinée était consacrée à la formation d’hélitreuillage. Quinze binômes – les patrouilleurs accompagnés de leur compagnon à quatre pattes – se tiennent prêts à se faire harnacher tour à tour par un hélicoptère d’Air Glaciers. Le but : simuler une mission de sauvetage et habituer l’animal à l’appareil. "A terme, il faut que le chien et son maitre ne fassent qu'un et soient efficaces et complémentaires sur le terrain", explique Yvan Morath, responsable de la formation au sein de l'OCVS.
Parmi les quinze équipes présentes, cinq espèrent obtenir leur brevet de premier niveau en fin de semaine. Parmi eux, Sarah et Oslo. "En tant que patrouilleuse, c'est un rêve que je nourris depuis pas mal de temps et une suite logique, raconte Sarah tandis qu'elle se prépare à embarquer dans l'hélicoptère, ça faut deux ans qu'on s'entraîne pour être ici aujourd'hui."
Il faut dire que ne devient pas conducteur de chien d'avalanche qui veut. Outre une bonne condition physique, il faut aussi de la disponibilité et de la rigueur dans le dressage du chien, insiste Yvan Morath. "Les candidats ne sont pas difficiles à trouver, mais les abandons ne sont pas rares non plus et beaucoup de personnes ne se rendent pas compte de l'investissement que ça représente."
Sans compter que des tests annuels sont obligatoires pour poursuivre son activité. "C'est que les interventions se font sur des terrains de plus en plus difficiles d'accès, justifie le responsable de la formation. Il faut que les conducteurs soient totalement autonomes une fois sur place."
Actuellement, le Valais romand compte 11 binômes effectifs pour couvrir son territoire. "On pourrait aller jusqu'à 20 pour couvrir tous nos besoins, indique Yvan Morath. Si tout se passe bien cette semaine, nous aurons à disposition 17 à 18 équipes." Une fois inscrits et engagés, les conducteurs de chiens d'avalanche se tiennent prêts à intervenir tout l'hiver, 24 heures sur 24, selon un tournus défini. "Les conducteurs sont de piquet une semaine par mois durant toute la saison, poursuit Yvan Morath. Ce qui implique aussi de trouver un employeur compréhensif, et prêt à libérer son employés en cas de mission."