Claude Barras pose ses caméras et marionnettes à Martigny pour son prochain film
Claude Barras a choisi le Valais pour son prochain film d’animation. Le réalisateur de "Ma vie de Courgette" a posé caméras et marionnettes au coude du Rhône où un tournage d’envergure se prépare.

Claude Barras pose ses caméras et marionnettes en Valais pour son prochain film. A Martigny plus précisément. 7 ans après le mondialement primé "Ma vie de Courgette", le réalisateur valaisan est prêt à capturer les toutes premières images de son nouveau long métrage.
"Sauvages" prend racines sur l’ile de Bornéo, et met en scène Keria, une préadolescente issue d’une tribu de chasseurs-cueilleurs indonésienne.
Un projet colossal
A quelques jours du tournage, la grande halle industrielle louée à la ville est encore en plein travaux pour y construire les 42 décors, 17 plateaux de plusieurs dizaines de mètres carrés. Dès le 6 mars, 50 professionnels et techniciens s'y activeront pour donner vie à une centaine de marionnettes.
Un projet plutôt colossal, qui aura pris six années à Claude Barras pour concrétiser son projet. Ecrire son scénario. Dessiner les premières esquisses. Effectuer des voyages à Bornéo. Sans compter le démarchage à Genève et la recherche de fonds en France et en Belgique…
Retour au pays
Le tout pour venir installer son matériel à Martigny, dans le canton d’origine du réalisateur. "Moi qui voulais revenir m'installer en Valais et qui m'y suis d'ailleurs installé entre deux, c'était plus pratique", sourit-il. "Mais pour des questions de coûts aussi, le Valais dispose de lieux plus attractifs en matière de loyers que des villes comme Lausanne ou Genève." Le réalisateur note également le soutien de la Valais Film Commission - la structure née il y a six mois et dont la mission est d'attirer les tournage d'envergure en terres valaisannes.
Des pros du monde entier
Une aide plutôt bienvenue pour un tournage estimé à 13 millions de budget. Sur place, plusieurs valaisans sont d’ailleurs engagés… mais beaucoup viennent aussi d’autres pays, le monde de l’animation étant très spécifique. "On a essayé de recruter un maximum de main d'oeuvre locale", insiste Nicolas Burlet, producteur du film. "Mais pour les postes très spécifiques du cinéma d'animation, nous n'avions pas le choix que de chercher ailleurs. Des chefs opérateurs en stop motion capables de gérer un tournage d'une telle ampleur, ils ne sont que 5 ou dix en Europe."
Le tournage de « Sauvages » durera jusqu’en septembre. A coup d'une quarantaine de secondes de films réalisées par jour. Quant au résultat final, il sera à découvrir sur les écrans à l’automne 2024, si le calendrier est respecté.
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