Cépages résistants : le Valais ne veut rien précipiter
Réduire les traitements à la vigne donc les coûts de production et l'impact environnemental : c'est ce que permettent les cépages résistants. Berne encourage leur plantation. Le Valais aussi. Mais sans rien précipiter.
La Confédération veut stimuler la plantation de cépages résistants. Depuis le 1er janvier 2023, le soutien à l'hectare a été doublé pour passer de 10'000 à 20'000 francs. S'y ajoutent 10'000 francs supplémentaires de la part des cantons. Ce dispositif restera en vigueur jusqu'en 2030.
A l'heure actuelle, ces variétés robustes n'occupent qu'une proportion très marginale du vignoble. En Valais, par exemple, on dénombre une vingtaine d'hectares – dont 18 pour le seul divico – ce qui représente à peine 0.5% des surfaces.
De sérieux atouts environnementaux
Reste que leur potentiel viticole est très intéressant. Ces cépages résistant au mildiou et à l'oïdium permettent de réduire drastiquement le nombre de traitements ce qui diminue les coûts de production mais surtout l'impact environnemental. D'où la décision de Berne et la publication par l'OFAG d'une liste de 41 variétés donnant droit à une aide financière.
Le Valais, lui, n'entend rien précipiter. Il se préoccupe aussi de la commercialisation à venir de ces nouveaux vins et donc de leurs qualités oenologiques. C'est pourquoi il a biffé 39 mentions de la liste de l'OFAG pour ne conserver que le divico et son pendant blanc le divona, tous deux issus d'Agroscope. Seuls ces deux cépages bénéficieront donc d'une aide.
Le canton a également décidé de conduire ses propres expériences. Dès l'an prochain, une dizaine de cépages résistants seront plantés sur le domaine de Châteauneuf en collaboration avec l'antenne Agroscope Valais.