A cause des pluies, 70% des récoltes de blé doivent être déclassées dans le Chablais
L'agriculture n'en finit plus de payer les conséquences des fortes pluies de cette année. Dernière victime en date : le blé. La céréale est touchée par les maladies fongiques. Près de 70% des champs doivent être déclassés dans le Chablais.
Les fortes pluies de ces dernières semaines continuent à faire des victimes dans le monde agricole. Après le raisin touché par le mildiou, c'est au tour du blé de subir les conséquences de trombes d'eau du mois dernier. Dans le Chablais, 70% des récoltes doivent être déclassées. Le blé ne sera donc pas transformé en farine mais utilisé en fourrage pour le bétail.
"Le calcul est vite fait. La perte avoisine les 40% pour l'agriculteur."
Vincent Roten, responsable des producteurs du secteur agricole au comité de la Chambre valaisanne de l'agriculture
Mais toutes les parcelles ne sont pas logées à la même enseigne. " Les champs en plaine ont plus de difficultés à absorber l'eau que sur les coteaux", explique Vincent Roten, qui rajoute cependant que la majorité des parcelles se trouve en plaine. Et la capacité des sols à absorber l'eau joue un rôle primordial pour intervenir dans les champs. Actuellement, la récolte de blé a 3 semaines de retard. Et les conséquences pourraient même aller au-delà de cette année. "Certaines cultures sont plantées entre le 15 août et début septembre. Si les champs ne sont pas accessibles, ça va décaler et ça aura des conséquences sur la récolte 2022", précise Vincent Roten.
Les agriculteurs espèrent que cette semaine ensoleillée et chaude permettra d'assécher les sols pour permettre la récolte de blé.
Adapter les cultures
La céréale – habituée aux régions séchardes – est victime des maladies fongiques, des champignons parasitaires qui endommagent l'épi. Face au dérèglement climatique et à la multiplication des périodes de fortes pluies, faut-il adapter les cultures de céréales ? Vincent Roten temporise : "Si ces pluies de printemps venaient à se répéter à l'avenir, on pourrait imaginer des variétés plus tardives."
Quoi qu'il en soit, les agriculteurs ne devraient pas pouvoir obtenir des aides, selon Vincent Roten : "Tous les secteurs agricoles sont touchés par les conséquences climatiques de cette année. Une aide généralisée est à exclure."