Canicule : des mesures mises en place pour les personnes à risque

Voilà quelques jours que la température atteint les 30 degrés en plaine. L'alerte canicule a beau ne pas avoir été lancée, les risques de coups de chaleur ne sont pas inexistants. Surtout pour les enfants en bas âge, les femmes enceintes ou les personnes âgées, souvent plus démunis que le reste de la population.

Corps stressé

"En cas de forte chaleur, le corps fait face à un stress important. Les personnes âgées ont une thermorégulation moins performante. Elles transpirent moins et ont une moins bonne perception de la sensation de soif", précise Margaux Bressan, coordinatrice pour la santé et prévention à l'office du médecin cantonal.

Et d'ajouter que les séniors ne sont souvent pas en mesure de se protéger de la chaleur. Ou du moins, n'en ressentent pas le besoin.

Informer les personnes à risque devient par conséquent nécessaire. L'office du médecin cantonal travaille d'ailleurs de concert avec les différentes institutions du Valais. "Elles agissent de manière proactive lors de périodes de canicule. On salue les mesures qu'ils mettent en place", confirme Margaux Bressan.

Rassurer, première mesure

La Ville de Sion a d'ailleurs souhaité mettre en place une politique de proximité vis-à-vis des personnes âgées. Cette politique précise les mesures préconisées pour mieux prendre en compte leurs besoins spécifiques. Parmi ces mesures justement, appeler les séniors susceptibles de mal vivre une période de forte chaleur, séniors s'étant au préalable inscrits à une liste d'appel. "On dit que le coup de téléphone permet de discuter, de vérifier que tout va bien. C'est quelque chose de simple, d'efficace et qui est très apprécié. Surtout qu'on peut avoir un contact privilégié avec eux", explique Lionel Haas, coordinateur aux aînés auprès de la Ville de Sion.

"Les canicules vont devenir de plus en plus fréquentes et intenses"Margaux Bressan, coordinatrice pour la santé et prévention à l'office du médecin cantonal

Autre mesure qui va dans le même sens, celle du courrier adressé à ces mêmes personnes. Y figurent les réflexes à adopter en période de canicule : Eviter la chaleur aux heures les plus chaudes, se rafraîchir. Eviter les efforts physiques trop intenses, manger léger et surtout, s'hydrater suffisamment.

Car si l'alerte canicule n'a pas été signalée, la situation pourrait changer ces prochaines semaines, raconte Margaux Bressan. "Les canicules vont devenir de plus en plus fréquentes et intenses. Rien que l'année passée, la période de forte chaleur a démarré en juin, donc de manière assez précoce, et elle s'est ensuite prolongée sur les mois de juillet et d'août".

Autre exemple, celui de la canicule historique de 2003. 975 personnes étaient mortes à la suite de cette longue période de chaleur qui avait duré de juin à août en Suisse. Une surmortalité de 7% durant les mois d'été.

Tous concernés

Et si cette année, la température moyenne – température calculée en prenant en compte non seulement le moment le plus chaud de la journée, mais aussi la température la plus froide, souvent durant la nuit – n'a pas encore franchi la barre des 25 degrés, probablement que ce seuil sera dépassé dans le courant de l'été, souligne la coordinatrice.

"La canicule est une affaire de tous"Margaux Bressan, coordinatrice pour la santé et prévention à l'office du médecin cantonal

La saison estivale a beau avoir commencé il y a une semaine à peine, Margaux Bressan l'annonce. La canicule est une affaire qui concerne tout le monde. "Il est important que tous les secteurs s'en préoccupent et agissent ensemble. C'est une affaire de tous.

"Il est important d'agir à tous les niveaux, que ça soit à l'échelle individuelle, en se souciant de ses proches les plus isolée qu'à l'échelle collective, avec des mesures de prévention spécifique", ajoute celle qui travaille pour l'office du médecin cantonal, médecin dont la tâche est aussi d'alerter la population en cas de période de canicule.