Burnouts au collège : le rythme après covid a pesé sur la motivation de certains, selon le canton
"Burn out des étudiants, que fait le canton?" Cette question deux députés socialistes la posent officiellement dans une interpellation déposée au Grand Conseil. Ils demandent des explications pour le nombre d'abandons au sortir de la période de pandémie.
Que fait le canton pour lutter contre le décrochage scolaire ou le burn-out des étudiants ?
C'est l'une des questions de deux députés socialistes dans une interpellation déposée au grand Conseil.
"Certains étudiants témoignaient des difficultés à poursuivre leur cursus d'étude depuis le début de la pandémie et des lacunes accumulées à cause du confinement", relatent Sarah Constantin et Clément Borgeaud. Dans leur intervention, ils demandent au Conseil d’Etat de faire la lumière sur ce phénomène de burn-out chez les étudiants.
Un phénomène, à dire vrai, essentiellement constaté au collège de Creusets, à Sion. L’établissement aurait enregistré un taux record d'abandon, avec dix pourcents des élèves de quatrième année qui auraient jeté l'éponge, signalait en juin déjà la RTS.
Au département, la situation a été observée de près, souligne le chef du service de l’enseignement Jean-Philippe Lonfat. Déjà tendus par la période covid, la reprise d’un rythme peut-être trop soutenu pour rattraper les retards constatés durant la pandémie, aurait eu raison de la motivation de certains collégiens.
Le résultat, c’est en tout cas un gros rappel à tous les enseignants du secondaire II : l’enseignement est un équilibre entre le professionnalisme, l’exigence et la bienveillance. Ce trio est indispensable, souligne Jean-Philippe Lonfat, d’où la nécessité de rappeler cet axiome aux enseignants. Ce qui a été fait pour la rentrée scolaire à venir. Chiffres à l'appui, le département répondra officiellement à cette interpellation lors de la prochaine session du parlement.