Berne réagit aux lourdes accusations concernant la Berner Klinik Montana
Les autorités bernoises attendent les résultats de l’audit qui fait suite aux accusations de dysfonctionnement à la Berner Klinik Montana avant de se prononcer politiquement. Dans l'intervalle, elles disent garder confiance en l’établissement. L'interview du porte-parole du département de la santé.
Après le département de la santé du canton du Valais, Berne réagit aux lourdes accusations concernant la Berner Klinik Montana révélées sur Rhône fm.
Pour mémoire, au début du mois, des témoignages relataient de potentiels gros dysfonctionnements dans cet établissement de réadaptation du Haut-Plateau, une structure sous la responsabilité conjointe des cantons de Berne et du Valais. D'anciennes employées dénonçaient des situations de harcèlement, de mobbing ainsi que de la maltraitance.
Un jeu de ping pong entre les différentes instances
Face à la situation décrite au sein de la Fondation, le conseiller d’Etat valaisan en charge de la santé, le socialiste Mathias Reynard s’étaient dit choqué. A Berne, la réaction est bien plus retenue.
Le porte-parole du département, Gundekar Giedel affirme être concerné. «Nous sommes très contents d'avoir été informés par la direction de la clinique dès le moment où les accusations ont été rendues publiques. Maintenant, nous attendons les résultats de l'audit.» Avant toute réaction politique de la part du Chef du département bernois de la Santé, l’UDC Pierre-Alain Schneeg, il faudra donc que les résultats ce cette enquête soient parus. «Pour le moment, nous gardons évidemment confiance en la Berner Klinik Montana», ponctue-t-il.
Sur nos ondes, Mathias Reynard, appelait les autorités bernoises à prendre au sérieux la situation, puisque le canton d’outre Sarine donne l'autorisation d'exploiter : selon le socialiste, elles sont donc en première ligne. «Pas vraiment» répondent les autorités bernoises.
La responsabilité est en majorité détenue par le Fondation elle-même, selon le porte-parole bernois: «De notre côté, la qualité est gérée au travers de la liste hospitalière, c'est-à-dire que le Canton demande des prestations à cette clinique, des prestations qu'il paie, explique Gundekar Giedel. L'organisation de la structure est par contre entièrement du ressort de la direction de la Berner Klinik, sur le même principe qu'une société anonyme. C'est un peu la différence avec le système valaisan.»
En attendant le résultat de l'audit, probablement cet automne, le canton de Berne ne prendra pas de mesures préventives.