Comme celui de St-Gingolph, le tunnel de contournement du Bouveret ne verra jamais le jour. La municipalité vient d'apprendre du Service de la mobilité que l'ouvrage ne se ferait pas.
Plusieurs raisons expliquent cette décision, rapporte le président de Port-Valais, Pierre Zoppelletto. D'une part, le coût. On parle d'un minimum de 100 millions de francs, sans imprévus. D'autre part, des sondages peu encourageants. La géologie serait au moins "aussi mauvaise qu'aux Evouettes". Enfin, Pierre Zoppelletto estime que le refus par la population, le 13 février dernier, de la modification du plan d'affection des zones et du règlement communal des constructions "est la petite goutte qui a fait que…".
Une affirmation qu'il ne nous a pas été possible de vérifier auprès du canton.
Le problème du trafic à travers le Bouveret reste donc entier. Mais des solutions se profilent. La réhabilitation du la ligne ferroviaire du Tonkin semble plus proche que jamais. La France devrait annoncer prochainement mettre 60 millions de francs sur la table et lancer une mise en consultation publique, l'équivalent de nos mises à l'enquête publique. Si tout se déroule sans anicroche, la remise en service pourrait se faire en 2028, se réjouit Pierre Zoppelletto.
Il faut mentionner également un projet novateur et futuriste : la création d'une ligne lacustre entre le Bouveret et Vaud avec des navettes rapides à hydrogène MobyFly, les mêmes qui seront utilisées sur la Seine lors des Jeux Olympiques 2024 à Paris. Le processus d'homologation risque toutefois de prendre du temps. Pierre Zoppelletto ne se fait d'ailleurs pas d'illusions. Rien ne se fera durant cette législature, "ni la prochaine mais peut-être dans une dizaine d'années".