Anne-Catherine Sutermeister souffle sa première bougie à l'Etat du Valais. Nommée à la tête du Service de la culture, en remplacement de Jacques Cordonier, Anne-Catherine Sutermeister n'a pas vécu une année de tout repos. Elle a notamment dû faire face à la pandémie de Covid et ses conséquences sur le monde culturel. Malgré cette crise sans précédent, Anne-Catherine Sutermeister, tire un bilan positif de sa première année de fonction : "C'était une année absolument passionnante et essentielle. On n'a jamais eu autant besoin de personnes réactives."
"Les choses bougent rapidement en Valais."
Anne-Catherine Sutermeister, cheffe du Service valaisan de la culture
Nommée par le Conseil d'Etat avant la pandémie, Anne-Catherine Sutermeister s'est attelée depuis son entrée en fonction quasi exclusivement de la crise. Mais Anne-Catherine Sutermeister l'assure : elle ne regrette pas son choix : "Au contraire, cette crise nous a appris à mieux nous comprendre. Nous avons pu davantage dialoguer avec les artistes et les institutions."
Pendant une année, Anne-Catherine Sutermeister a tenté – grâce aux aides financières – de tenir à flot le monde culturel valaisan. Douze mois plus tard, force est de constater que tous les acteurs ne pourront être sauvés, notamment dans les arts de la scène.
"Certains acteurs et metteurs en scène sont en train de se reconvertir."
Anne-Catherine Sutermeister
Toutefois, Anne-Catherine Sutermeister ne craint pas un appauvrissement de la culture, même si elle avoue un pincement au cœur à chaque disparition : " Quand on perd un acteur culturel, on perd de la diversité et c'est triste."
La récente reprise des concerts, festivals et autres évènements culturels réjouit Anne-Catherine Sutermeister : " C'est un immense bonheur de revoir la joie des artistes d'être de retour en présentiel." Si Anne-Catherine Sutermeister salue les efforts et les projets novateurs durant le semi-confinement, rien ne vaut le présentiel. " Le digital doit rester un complément temporaire mais ne doit pas devenir la norme," indique Anne-Catherine Sutermeister, qui malgré la crise a pu dresser un état des lieux de la culture valaisanne : "Il n'y a pas en Valais de grandes institutions mais il y a beaucoup d'agilité et plein de petits festivals, de petits orchestres et de concerts. Toutefois, je perçois le besoin des artistes de pouvoir monter des projets de plus grande ampleur." Des discussions sont en cours sur ce sujet avec le conseiller d'Etat chargé de la culture, Mathias Reynard.