Alexandre Quennoz: «Mon groupe a appris à vivre avec la pression»
Alors que la première équipe poursuit sa lutte pour le maintien en Super League en accueillant Lausanne ce dimanche, les M21 du FC Sion débutent pour leur part le tour de relégation de Promotion League samedi.
Dans un championnat de Promotion League remodelé en raison de la pandémie, les seize formations qui le composent ont été scindées en deux groupes. D'un côté les huit meilleures du 1er tour qui se battront pour obtenir une promotion en Challenge League qui ne devrait, à priori, pas échapper à Yverdon. De l'autre, les huit moins bonnes qui disputeront un tour contre la relégation. Le FC Sion M21, 11ème du classement, appartient à ce second groupe. Les hommes d'Alexandre Quennoz disputeront le premier de leurs sept matches encore au programme de l'exercice ce samedi sur la pelouse des Zurichois de YF Juventus.
Huit points d'avance sur la barre
Avec huit points de marge sur le FC Köniz, premier relégable à l'heure actuelle, les jeunes Sédunois ne devraient en principe pas avoir trop de peine à conserver leur place en 3ème division. Leur entraîneur Alexandre Quennoz en est d'ailleurs bien conscient: «C'est d'autant plus vrai que sur les derniers matches du 1er tour, le groupe a appris à vivre avec une certaine pression. Il ne faut pas oublier que l'on était encore sous la barre il n'y a pas si longtemps avant de fêter trois victoires en quatre matches. Nous sommes donc en confiance au moment d'entamer ce sprint final.»
«Les joueurs ont dû gagner en intelligence de jeu.»Alexandre Quennoz, entraîneur des M21 du FC Sion
Une confiance qui a mis du temps à s'installer dans un groupe qui n'avait pris que huit points en dix sorties durant l'automne. Une interruption du championnat en raison de la pandémie et six mois plus tard, ils ont obtenu deux unités de plus en cinq rencontres seulement. «Si on le compare aux dernières années, le groupe M21 est très jeune cette saison et qui dit jeunesse dit aussi, évidemment, manque de maturité à certains instants des parties», explique Alexandre Quennoz. «Les joueurs ont dû gagner en intelligence de jeu. Il a aussi fallu qu'ils s'aguerrissent physiquement et on voit aujourd'hui une progression assez significative, non seulement collectivement mais, aussi, individuellement.»
Une équipe privilégiée
Cette évolution s'explique certainement également par le fait que les espoirs de Tourbillon ont pu continuer à travailler durant la longue trêve imposée par la situation sanitaire, profitant pour cela du fait qu'ils soient considérés comme professionnels. Ce qui n'a pas été le cas de toutes les formations de Promotion League. «J'ai entendu dire que certains clubs s'étaient plaints du fait que l'on soit privilégié», reconnaît l'ancien défenseur. «Je vous avoue toutefois ne pas y avoir spécialement prêté attention. J'ai préféré me concentrer sur mon travail et sur ce que l'on pouvait mettre en place de notre côté durant cette période sans compétition...»
«Que cela soit les joueurs, les entraîneurs ou les infrastructures, tout se professionnalise au sein de la formation.»Alexandre Quennoz, entraîneur des M21 du FC Sion
Ces derniers mois, plusieurs éléments du cadre M21 ont obtenu leur premier contrat professionnel avec le FC Sion. De Yohan Aymon à Kevin Halabaku en passant par Théo Berdayes, Artan Asani ou Nathan Senerine, tous se sont engagés sur la durée avec le club valaisan. «Une grande fierté pour moi», témoigne leur entraîneur. «Cela fait maintenant huit, neuf ans que je travaille pour la formation et je vois une belle évolution d'année en année. Que cela soit les joueurs, les entraîneurs ou les infrastructures, tout se professionnalise.» Interrogé sur lequel de ses protégés il voit percer à court ou moyen terme au plus haut niveau, Alexandre Quennoz botte en touche: «C'est délicat de donner des noms car l'évolution d'un joueur n'est pas linéaire. Parfois on mise sur des éléments qui ne confirment pas et d'autres fois, on est surpris par des garçons qui émergent tout d'un coup du groupe. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'offensivement notamment, on a des joueurs percutants qui pourraient apporter un plus à la première équipe là où elle en a le plus besoin.»
En tant qu'entraîneur du contingent M21, Alexandre Quennoz sait que l'une de ses missions est de former des talents susceptibles d'aller renforcer les rangs du groupe professionnel lorsque le besoin se fait ressentir. L'ex-défenseur du FC Sion, de Bâle et de Xamax dit d'ailleurs apprécier la collaboration entre son staff et celui de la première équipe. «Depuis l'arrivée de Marco Walker, tout se passe pour le mieux. Lorsqu'il a besoin de joueurs à l'entraînement ou lors des matches, on en fait monter et lorsque c'est moi qui ai besoin de renforcer certaines positions, il n'hésite pas à m'envoyer certains de ses éléments.» Le technicien des espoirs ne cache pas que l'entente n'était pas si aisée avec Fabio Grosso, le prédécesseur de Marco Walker: «Je ne vais pas m'étendre là-dessus mais oui, c'est beaucoup plus facile de travailler maintenant.»