10'000 francs pour attraper le braconnier du louveteau : indignation de Grégory Logean
"Des méthodes dignes du Far Ouest!" Il se dit choqué Grégory Logean. Le député UDC et président de l'association romande pour la régulation des grands prédateurs ne digère pas l'action menée par le Groupe Loup Suisse. L'association offre 10'000 francs pour retrouver le braconnier du louveteau de Torgon, tué samedi dernier.
Le président de l'association romande pour la régulation des grands prédateurs prend la parole sur Rhône FM ce mercredi. Il réagit à l'annonce du Groupe Loup Suisse. L'association propose une récompense de 10'000 francs en échange d'informations permettant de retrouver le braconnier du louveteau de Torgon. Une bête retrouvée morte samedi dernier, tuée par un "projectile".
Far Ouest
"Ce sont des méthodes dignes du Far Ouest ! J'invite plutôt le Groupe Loup Suisse à lever des fonds pour indemniser les propriétaires d'élevages durement touchés par des attaques de loups. De tels appels ne doivent pas avoir lieu dans un état de droit". Ecoutez Grégory Logean :
Le groupe Loup Suisse justifie cette récompense par le fait que, selon lui, les témoins potentiels subissent des pressions. Y-a-t' il une omerta en Valais concernant le braconnage du loup ? Grégory Logean est clair : "Non je ne crois pas. Aujourd'hui les gens, peuvent librement s'exprimer. On l'a vu dernièrement dans la campagne de votations fédérales à l'automne dernier. Nous avons eu un débat relativement serein (...) Les arguments évoqués par le Groupe Loup Suisse sont sans fondement".
Omerta en Valais ? "Absolument pas !"
Relance : il n'y a pas, en Valais, de loi du silence, vraiment ? "Absolument pas, répond Grégory Logean. De nos jours, tout se sait. On le voit avec les réseaux sociaux, les médias... Nous ne sommes pas dans une logique d'omerta, bien au contraire". Grégory Logean conclut : "Je suis interpellé de voir que l'on met une mise à prix dans ce cas de figure là... Et dans d'autres domaines, lorsque ça touche des drames humains, il n'y a pas de tels appels pour retrouver les délinquants... Il y a peut-être deux poids, deux mesures".