Visite du conseiller fédéral Beat Jans en Valais : le canton bon élève en matière d'asile
Le conseiller fédéral Beat Jans était en visite en Valais ce vendredi. Objectif, découvrir différents sites du canton liés à l’hébergement des mineurs non-accompagnés et s'intéresser à la question de l’insertion dans la vie active des personnes rattachées au domaine de l’asile.
Après Chiasso au Tessin et Boudry dans le canton de Neuchâtel, le conseiller fédéral est passé par Sion, afin d'y découvrir là aussi les spécificités cantonales en ce qui concerne les questions liées au domaine de l'asile.
Le conseiller fédéral, en charge du Département fédéral de justice et police a donc pu découvrir différentes structures, dont le foyer du Rados à Sion. Le tout, avant d'échanger avec plusieurs adolescents vivant au sein de l'établissement et de rencontrer le personnel ainsi que sa responsable.
Le conseiller fédéral a ensuite été reçu à la Buvette « L’entre 2 » en vieille ville de Sion, où des adultes et des jeunes issus du domaine de l’asile assurent le service et la cuisine, encadrés par le personnel de l’Office de l’asile.
Le Valais bon élève
Pour Beat Jans, le constat est sans appel. Le Valais fait figure de bon élève : "on résout les problèmes. Le système d'intégration des personnes qui arrivent sur le marché du travail est excellent. Et je remercie la population valaisanne de contribuer ainsi à ce problème mondial".
Il reste que si selon le conseiller fédéral, le système valaisan fonctionne pour ce qui est de l'insertion socio-professionnelle des personnes dépendant de l'asile, la tâche n'en reste pas moins ardue.
"C'est un défi, mais si on a un système comme en Valais, ça peut être synonyme de succès", explique le socialiste. Et d'ajouter : "on a vraiment besoin de main d'œuvre. Parce qu'on a ces réfugiés qui ne peuvent pas travailler, mais qui veulent travailler. Le canton du Valais nous montre que ça fonctionne, que c'est un excellent modèle".
Spécificités cantonales
De son côté, le chef de l'Office cantonal de l'asile Roger Fontannaz relativise ces propos. Chaque région de Suisse connaît une réalité différente et doit faire avec ses propres moyens : "Boudry est un centre fédéral où les personnes vont rester un certain temps. C'est un centre où il y a beaucoup de personnes. C'est un peu plus compliqué de gérer tout le monde".
A l'inverse, le Valais possède des personnes qui ont un statut déterminé, selon Roger Fontannaz : "avec elles, on peut commencer un processus d'insertion sociale et professionnelle. L'accompagnement est peut-être un peu plus soutenu".
Des adolescents avant tout
Autre élément abordé lors de la visite du conseiller fédéral en Valais, la question des mineurs non accompagnés. "Il ne faut pas oublier qu'avant d'être des migrants, ce sont des adolescents. On doit y penser lorsqu'on commence leur insertion dans la vie active". Et d'ajouter que le parcours migratoire doit être pris en compte.