Oui, pour Sion comme pour Ernen le Prix Wakker a renforcé la voie qui leur a valu cette distinction
L'urbanisme évolue. Ses distinctions aussi. Mais si l'on en croit les spécialistes, le Prix Wakker, une fois attribué consolide une vision harmonieuse déjà engagée. La vérification s'est faite ce samedi, à Sion, avec notamment des représentants d'Ernen, Sion et Meyrin, toutes trois lauréates.

En distinguant Ernen en 1979 puis Sion en 2013, le Prix Wakker s'est imposé comme "un marqueur pour une urbanisation harmonieuse sur le long terme".
Répondant à l'invitation de Patrimoine Valais romand, ils sont plusieurs à être parvenu à cette conclusion, ce matin à Sion. Les premiers concernés d'abord, représentants du Haut-Valais et de la capitale. De Meyrin aussi, invités comme lauréats 2022.
Car c'est bien d'urbanisme et de patrimoine dont on parle ici, d'une délicate complémentarité entre protection et construction contemporaine, entre espaces protégés et lieu de vie pour tous citoyens.
Pour le Valais, il y a d'abord eu Ernen, petit village quasi oublié de la vallée de Conches, à l'entrée du Binntal. Tellement oublié que dans les années septante ses habitants ont choisi de le protéger au maximum, en investissant en masse pour préserver son cachet patrimonial, ce qui était tout sauf évident à l'époque, souligne Magali Anne Bonard, présidente de Patrimoine Valais romand, mais totalement dans l'esprit de ce prix Wakker, décroché en 1979. Un Prix lancé il y a 50 ans.
Ce prix, porte surtout son attention sur des communes qui poursuivent leur développement en continu selon des critères contemporains.
D'une part en favorisant la qualité des espaces publics et architecturale des nouvelles constructions, d'autre part en en réservant un traitement respectueux à la substance bâtie historique.
Et ça marche sur le long terme, version gagnante sur tous les points, estime l'architecte de la ville de Sion, Jean-Paul Chabbey. D'ailleurs ce prix n'a jamais été une fin en soi, dit-il, bien au contraire. Lorsqu'il a été accordé à Sion en 2013, il a consolidé la voie déjà choisie à l'époque.
Le Prix Wakker a été décerné pour la première fois en 1972 à la suite du legs fait à Patrimoine suisse par l’homme d’affaires genevois Henri-Louis Wakker. D’autres legs ont permis à Patrimoine suisse de décerner ce prix jusqu’à aujourd’hui. Doté de 20'000 francs, le prix a un impact surtout symbolique; l’objectif est de mettre publiquement à l’honneur la qualité d’un travail exemplaire.