Nouvelle année rime parfois avec bonnes résolutions. Mais comment les tenir sur le long terme ?
Nouvelle année va parfois de pair avec bonnes résolutions. Manger plus sainement, reprendre une activité physique ou encore arrêter la boisson en sont les plus courantes. Il reste que les habitudes ont parfois la vie dure. Deux psychologues font part de leurs conseils pour tenir sur le long terme.
Qui dit nouvelle année, dit aussi parfois bonnes résolutions. Qu’il s’agisse de se mettre au sport plus assidûment, d’arrêter la cigarette ou simplement de moins grignoter entre les repas, les bonnes intentions sont souvent nombreuses en ce début d'année.
Pourtant, ces résolutions ne tiennent pas tout le temps sur le long terme. De fait, il n’est, par exemple, pas rare de se motiver à retourner au fitness au début du mois de janvier pour ensuite déserter la salle quelques semaines seulement après avoir pris un abonnement. Ou simplement de céder à la tentation du morceau de chocolat rangé dans le placard.
Pour quelles raisons ? "C'est multifactoriel", affirme Johnny Tropiano, psychologue agréé de la Fédération suisse des psychologues, travaillant à Sion et Neuchâtel. "Les changements sont parfois drastiques", ajoute-t-il. "Chassez le naturel, il revient au galop", dit d'ailleurs le célèbre adage.
Croyances, environnement personnel, motivation...
Joanna Bonvin, elle aussi psychologue et conseillère en insertion professionnelle à Sion, estime pour sa part que si les bonnes intentions ne tiennent pas sur le long terme, c'est aussi parce que toutes ces résolutions sont fixées au moment de passer le cap du Nouvel An. "Il y a cette envie de renouveau, d’effacer les excès des fêtes de fin d’année", explique-t-elle.
Autre problème, l'environnement dans lequel évolue une personne : contexte social, contexte familial, aspects financiers, etc. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne lorsqu'il s'agit de changer quelque peu ses d’habitudes. "On n'est pas tous égaux face à ça", affirme Johnny Tropiano.
Joanna Bonvin fait aussi une différence au niveau des personnes neuro-atypiques : "il peut s'agir de personnes qui ont par exemple des troubles de l'attention", précise cette dernière.
Quelques conseils et outils
"Pour tenir ses objectifs, il faut réussir à privilégier un objectif à long terme, plutôt qu'un plaisir à court terme", ajoute la psychologue. Johnny Tropiano abonde dans son sens : "il faut commencer doucement, par des micro-changements", précise-t-il. "Et surtout, ne jamais s’imposer d’absolutisme du type : 'plus jamais je ne boirai de l’alcool' ou encore 'plus jamais je ne fumerai'. Il faut parfois se foutre la paix", rigole-t-il.
Autre outil, celui de Joanna Bonvin qui propose de fixer un objectif selon la méthode dite "S.M.A.R.T", acronyme pour "spécifique, mesurable, atteignable, réaliste, temporel" :
Parmi les autres conseils que donne la psychologue, celui d’être au clair avec l’objectif que l’on souhaite atteindre et donc, être prêt également à faire des sacrifices. Celui d’avoir un entourage motivant qui peut être utilisé comme levier pour parvenir à ses fins. Ou encore celui d'éprouver du plaisir à atteindre cet objectif, en y ajoutant de la légèreté et en évitant le surplus de contraintes.
"Si vous n'aimez pas la course à pied par exemple, allez nager ou marcher en montagne. Trouvez d'autres façons de faire, peut-être accompagnés par d'autres personnes. Ça va vous aider à le tenir sur le long terme", conclut-elle.