Nouveau centre pour migrants à Martigny : coup de gueule de l'UDC Jean-Luc Addor
L'UDC du Valais romand dénonce la politique menée par le Conseil fédéral et l'Etat du Valais dans la manière de gérer l'accueil des migrants. En cause, les nouveaux centres d'hébergements localisés dans les zones d'habitations valaisannes.
"Asile : le service après-vente de l'incurie du Conseil fédéral, ça suffit !"
Le récent communiqué de l'UDC du Valais romand annonce d'entrée la couleur. Le parti entend dénoncer à la fois la Confédération et l'Etat du Valais concernant la gestion de la crise migratoire.
Pour l'UDC, alors que "nos capacités d’hébergement sont insuffisantes", le Conseil fédéral "ne veut pas ou n’ose pas prendre des mesures". Pour le parti, c'est le constat de "la faillite du système Schengen-Dublin et du fantasme d’une gestion collective de l’immigration".
"La Confédération est en train de perdre le contrôle" Jean-Luc Addor, conseiller national
"Dans ce contexte, les cantons en sont réduits à faire le service après-vente", affirme le conseiller national Jean-Luc Addor. "Et c'est en particulier le Valais, les Valaisans et les voisins de ces hébergements qui vont en faire les frais."
"Incivilité, insécurité... Tout le monde sait que c'est le lot des centres d'hébergement collectifs" Jean-Luc Addor, conseiller national
Pour Jean-Luc Addor, l'arrivée de nouveaux centres amène de nouveaux soucis : "Incivilité, insécurité... Tout le monde sait que c'est le lot des centres d'hébergement collectifs. C'est désormais la responsabilité du Valais de faire en sorte que cela ne pose pas trop de problèmes avec la population locale". Ecoutez Jean-Luc Addor
Depuis début septembre, le Valais accueille en moyenne 200 nouveaux requérants d'asile tous les mois, cela correspond à un peu moins de 7 personnes par jours. Des gens qu'il faut loger.
Face à cette situation, l'Etat du Valais avait annoncé en décembre dernier vouloir augmenter la capacité d'accueil en ouvrant de nouveaux centres. Le recours à des abris de la Protection civile était aussi jugé inévitable à brève échéance.
"Nous mettons ces hébergements collectifs en pleine ville. Il y aurait peut-être des solutions à l'extérieur" Jean-Luc Addor, conseiller national
Un ancien hôtel martignerain transformé en centre d'accueil pour migrants
Dans le Valais romand, un abri PC doit ouvrir à Sion, permettant d'héberger jusqu'à 60 personnes. A Ovronnaz, une centaine de places dans le centre sportif et à Martigny, l'ancien Hôtel du Forum est mis à disposition avec 62 places de disponibles. Dès ce lundi, les premiers migrants pourront y résider, comme nous vous l'indiquions dans notre reportage sur place.
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Le conseiller national UDC est clair sur ce point : "Cela nous inquiète. Nous mettons ces hébergements collectifs en pleine ville. Il y aurait peut-être des solutions à l'extérieur". Jean-Luc Addor poursuit : "Nous avons l'obligation légale de les accueillir, soit. Mais la question est de savoir comment on les accueille".
Parlons clairement, appelle-t-il les autorités valaisannes à installer ces migrants en périphérie des communes et des villes ? "Absolument", répond sans détour Jean-Luc Addor.