Les vignerons et agriculteurs valaisans ont eu quelques sueurs froides ces dernières nuits
Afin de lutter contre le risque de gel des nuits passées et protéger leurs cultures, les agriculteurs et vignerons du canton ont dû mettre en place diverses mesures. Les dégâts ne sont, pour leur part, pas encore chiffrés.
Avec le mercure qui frôlait, voire passait sous la barre du zéro degré ces dernières nuits, la situation était délicate pour l'agriculture valaisanne. Afin de se prémunir contre ce gel, différentes stratégies ont été mises en place : bougies dans les vergers, chaufferettes ou encore technique de l'aspersion en sont quelques exemples. L'aspersion est même le moyen de lutte principal contre le gel. Il s’agit de former une coque de glace avec de l'eau autour des bourgeons pour les protéger des températures trop négatives.
Situation différente dans les vignes
Il reste que si cette technique est souvent utilisée dans les vergers, la situation est tout autre pour le vignoble, selon Pierre-Antoine Héritier, vigneron de Savièse et vice-président de la Fédération suisse des vignerons : "dans la plaine du Rhône, on s'est aperçu que ça pompait tellement d'eau que techniquement, il n'était pas possible d'utiliser cette méthode à cause de la surface à protéger".
Et d'ajouter qu'il y a également le problème lié au parcellement des vignes. "Soit, un consortage s'occupe de tout, soit, chaque exploitant décide d'ouvrir une vanne et de le faire", précise celui qui est également encaveur. "Et encore, c'est faisable uniquement si les conduites sont en eau, ce qui n'était pas toujours le cas, la semaine dernière".
Autre manière de se prémunir contre les aléas du climat, contracter une assurance :
Difficile de chiffrer les dégâts
Pour ce qui est de l'impact du gel sur les vignes, Pierre-Antoine Héritier l'annonce : il est encore trop tôt pour chiffrer les dégâts. "En 2017, on a mis toute l'année à voir et à enregistrer les dommages. Chaque parcelle est différente".
Le risque de gel durant la nuit est également synonyme de charge de travail supplémentaire pour tous les vignerons et agriculteurs du canton :
Météo plus clémente
Pour ce qui est de ces prochaines nuits, Pierre-Antoine Héritier se dit optimiste. Il l'affirme, le sourire au coin des lèvres : "on n'a pas encore fini d'être en stress, mais la situation devrait se détendre".
Quant à la période d'après les Saints de glace, à la mi-mai, le vigneron ironise : "A ce moment-là, on respire à nouveau. Mais seulement jusqu'à la prochaine apnée. Parce qu'il y aura d'autres problèmes liés aux maladies ou à d'autres choses". Et de conclure : "c'est un sport".