Le Valais et les JO d'été (5/5): Lucas Malcotti rêve d'imiter ses prédécesseurs
Notre série sportive de la semaine était consacrée aux médailles obtenues par les Valaisans aux JO d’été. Elles sont au nombre de 4. Ce vendredi on se penche donc sur les chances des sportifs du canton pour les prochaines olympiades.

Dernier épisode de notre série de la semaine sur le Valais et les Jeux Olympiques d’été. L’escrime a permis aux athlètes valaisans de ramener 3 des 4 médailles comptabilisées jusqu’ici. (Guy et Jean-Blaise Evéquoz, puis Sophie Lamon en escrime / Robert Dill-Bundi en cyclisme sur piste) Et ce sont peut-être les épéistes qui signeront les nouveaux exploits olympiques du canton.
« Normalement j’aurais dû aller à Tokyo cet été » Lucas Malcotti
D’autant plus que l’héritage et la tradition de ce sport sont encore bien installés en Valais. Champion du monde par équipe à l’épée en 2018, le Sédunois Lucas Malcotti pourrait bien être le prochain valaisan à avoir l’honneur de monter sur un podium olympique. Les chances de qualifications sont en tout cas bien réelles selon l’escrimeur de 25 ans. « C’était une année de qualification. On avait fait le 90% du chemin avant l’interruption due au coronavirus. Normalement j’aurais dû aller à Tokyo cet été. Le classement a été gelé, mais logiquement c’est bien parti. » Quand il regarde le parcours de ses prédécesseurs valaisans, Lucas Malcotti a un chemin tout tracé. « C’est une belle histoire réalisée jusqu’ici avec ces médailles en escrime pour le Valais et j’espère être le prochain ! », ajoute-t-il, sans minimiser le travail qu’il faudra fournir pour y parvenir.
D’autres valaisans pointent le bout de leur nez
La société d’escrime de Sion a le vent en poupe. Ses jeunes prometteurs ont déjà conquis des titres dans plusieurs catégories. Ne reste plus qu’à faire le grand saut de l’olympisme. « Alexis Bayard est le 5ème de l’équipe de Suisse et si ce n’est pas à Tokyo l’an prochain, je pense qu’à Paris en 2024 on pourrait être deux Valaisans à représenter la Suisse », complète Lucas Malcotti. Le défi pour les escrimeurs valaisans est le même que pour les athlètes qui pratiquent l’un des 47 sports présents aux JO d’été : sortir du lot au milieu d’une concurrence mondiale. Une possibilité réelle dans une discipline comme l’escrime. « Le palmarès international est déjà exceptionnel pour un petit pays comme la Suisse. De plus, en nous spécialisant dans une seule discipline, à savoir, l’épée, on a de bonnes chances de poursuivre ce chemin ». Valable pour l’escrime, ce constat vaut aussi pour les autres sports. Impossible de s’éparpiller quand on vise l’excellence et quand on souhaite rivaliser avec les superpuissances sportives et les grandes nations.
Avant de briller, il s’agit de se qualifier
Si l’escrime pourrait bien ramener d’autres réjouissances pour le Valais, peut-on espérer des médailles dans d’autres sports ? La question relève presque de la prédiction, tant les obstacles sont nombreux. Entre rêve et espoir, il s’agit pour les sportifs de se conditionner afin d’obtenir une qualification. Les jeunes athlètes valaisans peuvent s’appuyer sur l’exemple de Clélia Reuse, présente à Rio en 2016. C’est aussi l’avis de Julien Quennoz, fin connaisseur de la relève de l’athlétisme valaisan. « Je pense que c’est vraiment l’exemple type, car elle a vraiment mis tous les atouts de son côté en se consacrant à l’athlétisme durant une partie de sa vie. Les jeunes la connaissent et elle peut leur transmettre son vécu. L’investissement n’est pas toujours gage de succès, mais au moins son exemple montre aux jeunes qu’une Valaisanne ou un Valaisan peut grâce à son travail arriver jusqu’à une qualification olympique. »
S’il ne veut pas citer trop de noms, Julien Quennoz, entraîneur au sein de la Communauté d’Athlétisme du Valais Romand (COAVR), pense que dans un futur proche, certains talents émergeront et pourront rêver d’olympisme. Les chances de qualification pour Tokyo 2021 ou Paris 2024 sont aussi bien présentes, grâce à Lore Hoffmann (spécialiste du 800m) et Julien Bonvin (400m haies). « Lore Hoffmann a déjà participé à des Championnats d’Europe et du monde. La suite logique serait les JO. Ça sera très difficile, en raison des limites et des quotas, mais pour elle c’est vraiment possible. »
En nous répondant, Julien Quennoz prend à chaque fois grand soin de mettre en lumière les difficultés qui accompagnent les sportifs dans leur rêve olympique, mais il affiche aussi une certaine confiance. Le coach du COAVR ajoute : « Derrière Lore, Julien Bonvin fait aussi son petit bout de chemin. Pour 2021, pour autant que les JO se tiennent, ça sera trop tôt. Mais dans 4 ou 8 ans, ça pourrait le faire ».
Au rang des disciplines qui pourraient aussi rapporter des médailles à des sportifs valaisans dans un futur proche on peut penser au cyclisme. A moins qu’un ou plusieurs athlètes talentueux du canton encore inconnus ne sortent du bois dans l’un des 47 sports olympiques d’été et réalise un exploit. Un exploit par définition inattendu ou du moins encore difficilement prévisible à ce stade.
Le Valais et les JO d'été – notre série
Guy Evéquoz, le premier médaillé
Jean-Blaise Evéquoz, un peintre médaillé
Sophie Lamon médaillée à l'âge de 15 ans
Robert Dill-Bundi, meilleur que les "soldats" sovétiques
Lucas Malcotti rêve d'imiter ses prédécesseurs