Affaire du mot-croisé du Nouvelliste : les deux artistes acquittés par le tribunal de Sion
L'auteur d'un mots-croisés paru dans Le Nouvelliste et le responsable de sa diffusion sous forme d'un mandat externe au quotidien valaisan ont été acquittés par le tribunal de district de Sion. Tous deux devaient répondre de diffamation envers l'UDC du Valais romand.

Le verdict est rendu public ce matin, après l’audience du 18 novembre dernier. Le tribunal estime que les deux hommes – l’auteur du mot-croisé et le responsable de sa diffusion dans la page culture du Nouvelliste – n’ont fait qu’exprimer une opinion protégée par la liberté d’expression. Le juge n'a pas non plus retenu les infractions d'atteinte à l'honneur et/ou de calomnie.
Les faits remontent à 2023. Une grille de mots croisés, présentée comme une œuvre artistique, associe plusieurs acteurs politiques et économiques à des définitions volontairement provocatrices. L’UDC est notamment décrite comme un "parti politique suisse raciste, xénophobe, homophobe…". La formation avait déposé plainte contre Léo Thiakos, artiste et graphiste, et Nicholas Marolf, le curateur du projet, pour diffamation voire calomnie.
Dans un communiqué, les prévenus et leur avocat indiquent : « on ne peut que se réjouit de cette victoire importante du droit à la liberté d’expression sur le plan politique, artistique et satirique ».
Contacté en début d'après-midi, le président de l'UDC du Valais romand, Donal Moos, a annoncé que sa section ne ferait par appel du jugement du Tribunal de Sion: "Nous n’allons pas perdre de temps inutilement", a-t-il précisé.
