Georges Godel renonce à ses mandats d'administrateur
L'ancien conseiller d'Etat fribourgeois Georges Godel, au centre d'une polémique après la parution d'un livre de confidences, a décidé de se retirer de la vie publique. Il renonce à la présidence des TPF et au conseil d'administration de la Banque cantonale (BCF).
"Durant toute ma carrière au Conseil d’Etat, je me suis engagé sans compter pour faire avancer le canton de Fribourg. Il m’est intolérable que la sortie de ce livre provoque l’inverse de ce que j’ai recherché durant toutes ces années. J’en prends aujourd’hui l’entière responsabilité et, pour le bien de mon canton et de ses institutions, j’ai décidé de me retirer avec effet immédiat de la vie publique", a déclaré Georges Godel dans La Liberté.
L'ex-conseiller d'Etat a donc démissionné ce week-end de ses fonctions à la présidence des Transports publics fribourgeois (TPF) et de celles d'administrateur de la BCF et la société immobilière des TPF. Il a pris cette décision "dans l'intérêt des TPF", a indiqué lundi le groupe.
Dans l’intervalle, la présidence des TPF est assurée par l’actuelle vice-présidente, Nadine Gobet. L'ancien conseiller d'Etat est entré au conseil d’administration des TPF en 2007 et a pris la présidence en 2016. "Il s’est beaucoup investi pour les TPF et pour la mobilité en général", a précisé le transporteur.
Sous sa présidence, les TPF ont vécu un essor considérable, passant de près de 800 collaboratrices et collaborateurs à plus de 1200 aujourd’hui. Durant ces mêmes années, les TPF ont développé leur offre, passant de 11 millions de kilomètres parcourus en 2016 à plus de 14 millions de kilomètres en 2020.
Ces démissions interviennent à la suite de la publication du livre "Secrets et confidences d'un président" du journaliste Jean-Marc Angéloz. L'ancien politicien du Centre s'est attiré les critiques depuis une semaine, certains lui reprochant d'avoir violé le secret de fonction. Le Ministère public fribourgeois examine le cas, ce type de violation pouvant être poursuivi d'office. Aucune plainte n’est déposée pour l'heure.
Au-delà, les révélations du magistrat centriste, qui fêtera bientôt ses 70 ans et qui a quitté le gouvernement à fin décembre après 15 ans en son sein, devraient agiter la session du Grand Conseil qui débute mardi.
De son côté, le Conseil d'Etat, dont trois des sept membres sont nouveaux, a expliqué avoir pris connaissance de l’ouvrage relatant quatre ans d’entretiens menés sous le sceau du secret. Il a affirmé sa conviction que "la collégialité et le respect du secret de fonction sont des éléments-clés de la confiance nécessaire" à son bon fonctionnement.
L’ex-ministre égratigne dans le livre certaines personnalités, comme l’ancienne conseillère d’Etat verte Marie Garnier.