Stéphane Gillioz et Éric Giroud à l'assaut de l'une des courses de vélo les plus exigeantes au monde
Cette nuit, 100 courageux se lancent à l'abordage de la deuxième édition de l'Ultimate 1'000. Au départ, les Valaisans et amis de longue date, Stéphane Gillioz et Éric Giroud braveront à vélo les plus de 26'000 mètres de dénivelé et 1'000 kilomètres de course pour la deuxième année consécutive.
Dans la nuit de lundi à mardi, sous les coups de cinq heures du matin, la deuxième édition de l'Ultimate 1'000 sera lancée. Le concept : 100 courageux doivent en moins de 120 heures parcourir 1'000 kilomètres à vélo pour plus de 26'000 mètres de dénivelé, le tout en autonomie complète. Présents au départ, les deux amis et Valaisans Éric Giroud et Stéphane Gillioz essaieront de passer la ligne d'arrivée pour la deuxième année consécutive. "J'ai l'habitude des longues distances à vélo, alors quand j'ai vu qu'il y avait encore plus dur, j'ai voulu le faire", explique Éric Giroud. "Comme j'ai apprécié la première édition, je me se suis dit que je voulais retenter l'expérience."
Apprendre de ses erreurs
Pour cette deuxième édition, les deux amis pourront s'appuyer sur l'expérience engrangée l'année dernière. "La première chose que j'ai changée, c'est le confort du vélo", affirme Stéphane Gillioz. "J'ai mis des pneus plus larges pour gagner en confort et j'ai adapté les braquets pour les montées."
Outre l'aspect technique, l'amélioration de la nutrition est au menu. "L'année dernière était assez compliquée à ce niveau-là et j'ai vomi deux fois", déclare Stéphane Gillioz. "Très rapidement, l'apport du sucre ne passe plus. Cette fois-ci, je vais miser sur des aliments plus salés. Je pense que l'une des règles, c'est de manger plus régulièrement. Il ne faut pas s'arrêter pour un grand repas, mais toujours grignoter sur le vélo et s'alimenter bout par bout.
Gérer son effort
Comme tous ceux qui s'inscrivent à cette course, le but premier est de passer la ligne d'arrivée. Pour y arriver, bien gérer son énergie est une étape importante. "Il ne faut pas se griller", souligne Éric Giroud. "Il ne faut pas aller trop vite, mais pas trop lentement non plus. Et puis, il faut être capable de gérer la météo, car le temps peut changer la course du tout au tout. Rouler quatre jours avec du beau temps ou alors passer un col, de nuit, avec de la neige ou de la grêle, ça n'est pas la même limonade." Au-delà de tous ces aspects à gérer, reste aussi la question du sommeil, d'autant plus que cette année, les Reboost Stations sont supprimées. Bonne ou mauvaise nouvelle ? La réponse d'Éric Giroud
Dépassement de soi
Sur une course comme celle-ci, tant le physique que le mental est mis à rude épreuve et c'est un peu ce qui est recherché par les athlètes. "On est seul avec soi-même durant plusieurs jours et ça me plaît", concède Éric Giroud. "On se demande aussi si on sera capable d'aller au bout d'un défi comme celui-ci. Finalement, c'est une centaine d'heures où il faut se débrouiller et c'est un beau défi."
Cette course, c'est aussi une expérience ou les émotions s'entremêlent, avant, pendant et après la course. "Il y a des moments où l'on est heureux et d'autres où l'on est très triste", explique Stéphane Gillioz. "Il faut réussir à gérer les coups de mou. Pour y arriver, je me dis qu'on passe au travers de magnifiques paysages et que l'on fait de belles rencontres éphémères. On va peut-être croiser un lapin, un chevreuil ou un chamois. Parfois, on rencontre aussi des gens qui nous aident à continuer. Toutes ces petites choses, font que l'on ressort grandi d'un défi comme celui-ci."
Une fois la ligne d'arrivée franchie, tout bascule. "Au début, j'étais euphorique avec une énergie incroyable. Ensuite, de retour à la vie normale, j'ai fait une déprime de plusieurs jours", explique Stéphane Gillioz. Les émotions retombées, commence la seconde phase, la récupération. "J'étais fatigué", dit-il. "Je pense qu'il m'a fallu entre un et deux mois pour me remettre entièrement de l'effort fourni", explique Stéphane Gillioz. Pour son acolyte Éric Giroud, les sensations étaient différentes. "Moi, j'avais mal", dit-il. "Durant plusieurs semaines, j'avais des fourmis dans les bras. Mais oui, deux mois, c'est aussi le temps dont j'ai eu besoin."
Anecdotes
Si les deux Valaisans vont s'élancer dans quelques heures sur cette deuxième édition de l'Ultimate 1000, juste avant leur départ, ils nous ont expliqué chacun une anecdote qu'ils avaient vécu l'année dernière.