Stagiaire au sein de l'équipe Corratec, Arnaud Tissières est à une marche de passer cycliste pro
Arnaud Tissières est peut-être à un tournant de sa carrière. Alors qu'il essaie de passer professionnel depuis plus d'un an, le Valaisan a enfin obtenu sa chance. Depuis le début du mois d'août, l'Orserain de 28 ans a été engagé comme stagiaire au sein de l'équipe italienne Corratec.
Le coureur d'Elite Fondations Arnaud Tissières terminera sa saison 2024 en tant que stagiaire au sein de l'équipe italienne Corratec. Une chance en or qui pourrait permettre à l'Orserain de décrocher un contrat professionnel au terme de sa période d'essai de trois mois. "Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais vraiment très heureux", sourit-il. "Je m'y attendais un peu, car j'avais déjà eu quelques discussions en amont, mais il n'y avait rien de définitif. Quand c'est devenu officiel, j'étais soulagé."
Et maintenant, le Valaisan a trois mois devant lui pour montrer ce dont il est capable. "C'est un peu comme dans le monde du travail" explique Arnaud Tissières. "On fait un essai de trois mois dans une équipe et s'ils sont satisfaits de nos performances, ils peuvent nous embaucher."
Bonne pression
Avec peu de temps devant lui, Arnaud Tissières n'aura pas le droit à l'erreur : "on doit répondre présent le jour J", dit-il. "L'équipe va m'aligner sur quelques courses et je vais devoir être au rendez-vous." Un scénario qui fait grimper la tension.
"Savoir que tout se joue en quelques semaines me met beaucoup de pression, mais de la bonne pression. De toute façon, je n'ai rien à perdre. Le pire qui puisse m'arriver, c'est qu'ils décident de ne pas me garder. À moi de prouver que j'ai les capacités." Plutôt du style grimpeur-puncheur, le coureur d'Orsières espère qu'il sera aligné sur des parcours taillés pour lui. "Je connais les courses sur lesquelles l'équipe va participer, mais je ne sais pas encore sur lesquelles ils vont décider de m'envoyer. J'espère pourvoir me montrer sur des tracés qui me correspondent."
Niveau plus relevé
En franchissant ce premier palier vers le très haut niveau, Arnaud Tissières va se frotter à une concurrence plus relevée. "Je ne vais rouler qu'avec des professionnels, donc le niveau sera bien plus dense" déclare le Valaisan. "Chez nous, les courses sont débridées. C'est difficile, mais plus par à-coups. Chez eux, ça roule fort en permanence. C'est un rouleau compresseur qui ne te laisse jamais de répit et qui ne fait que d'accélérer jusqu'à ce que l'on passe la ligne d'arrivée."
Avec Valentin Darbellay et Antoine Debons
En rejoignant l'équipe professionnelle Corratec, Arnaud Tissières suit le chemin de deux amis qui sont aussi passés par là : le Lidderain Valentin Darbellay et le Martignerain Antoine Debons, tous deux aujourd'hui professionnels dans cette équipe italienne. "Arriver dans une équipe en connaissant quelques personnes donne confiance et aide pour l'intégration", dit-il.
"Savoir qu'ils sont passés par les mêmes étapes dernièrement et qu'ils ont réussi à décrocher un contrat, ça donne confiance. Je me dis que c'est possible et que j'en suis aussi capable." S'il devait lui aussi le faire, Arnaud Tissières réaliserait un rêve. "Je travaille dur et je fais de nombreux sacrifices pour ce sport. Décrocher mon premier contrat professionnel serait une grande fierté."