Combiné: Strolz titré 34 ans après son père, Murisier 4e
Justin Murisier a terminé au 4e rang du combiné olympique à Pékin. Le titre est revenu à l'Autrichien Johannes Strolz, devant Aleksander Aamodt Kilde et le Canadien James Crawford.
Il a manqué 0''18 au Bagnard, exemplaire en descente et en slalom, pour monter sur le podium. Lui le géantiste a su se sublimer dans deux disciplines qu'il pratique moins. Il n'a concédé que 0''59 au vainqueur sur le virage court, mais cela s'est révélé insuffisant.
"Ca se joue un peu sur les deux manches, a analysé le Valaisan au micro de la RTS. Il y avait moyen de faire mieux en descente, de l'ordre de 30 centièmes. Ma performance en slalom est pas mal, mais c'est dommage de passer à côté d'une médaille. Seules les médailles comptent dans ces événements. Alors oui, c'est positif pour le géant. Ce qui est bien c'est que les skis Head fonctionnent sur cette neige. Il y a moyen d'aller chercher quelque chose en géant."
Brillant 4e de la descente, Johannes Strolz avait toutes les cartes en mains pour réussir un énorme coup. Le fils d'Hubert Strolz, champion olympique du combiné en 1988 à Calgary, entre dans l'Histoire comme étant le premier enfant d'un champion olympique capable de répéter le même exploit que l'un de ses parents en ski alpin.
Mis de côté par la fédération autrichienne faute de résultats satisfaisants, Strolz a travaillé dans son coin pour être récompensé à Adelboden lorsqu'il a remporté le slalom à la surprise générale. Il a ensuite confirmé avec une 5e place à Kitzbühel.
Les deux meilleurs atouts suisses ont manqué le coche, surtout en vitesse. Coupable d'une grosse faute lors de la descente alors qu'il était dans le coup, Loïc Meillard ne pouvait pas espérer grand-chose avec ses 2''79 de retard sur Kilde. Le skieur d'Hérémence a ensuite tout donné dans le slalom. En vain puisqu'il a enfourché. Même issue pour Luca Aerni qui lui comptait 3''91 de débours sur le Norvégien avant de s'élancer en technique.
Champion du monde en 2019, Alexis Pinturault avait lui aussi hypothéqué une bonne partie de ses espoirs lors de la descente. Comme les deux Valaisans, il a attaqué entre les piquets pour finalement connaître l'élimination.
A noter encore que la "première" olympique de Yannick Chabloz (22 ans) s'est terminée dans la douleur. Victime d'une chute à haute vitesse dans la descente du combiné, le Valdo-Nidwaldien souffre d'une fracture de l'avant-bras gauche. Evacué sur une civière, il a été transporté à l'hôpital pour des examens complémentaires.