Très bon bilan du Dry January "un peu grâce à l'interdiction du Grand Conseil valaisan"
"Merci au Grand Conseil d’avoir interdit l’action Dry January : un vrai coup de projecteur !" C’est en ces termes railleurs que le directeur de Promotion Santé Valais analyse le bilan, au-delà des espérances, de la première édition de ce "janvier sobre".
Promotion Santé Valais remercie le Grand Conseil pour l’interdiction du Dry January sur le Canton du Valais. « C’était un grand coup de projecteur qui a probablement participé à la visibilité de l’action ». Ce tacle moqueur vient du directeur de la structure de santé valaisanne, Jean-Bernard Moix, qui se réjouit des chiffres sortis par les responsables du projet, le GREA, le groupement Romand d’Etudes des Addictions. Le résultat est en effet là: environ 15% des Suisses auraient participé à l’action.
"Le vote du Grand Conseil a accéléré la diffusion du concept du Dry January en Suisse"
Dans cette statistique se cachent évidemment quelques Valaisannes et Valaisans. "Bien sûr, à l'époque on a regretté le vote du Grand Conseil même si on l'a compris, vu la situation, réagit Célestine Perissinotto, secrétaire générale adjointe et responsable du projet Dry January pour le GREA. Mais c'est vrai que ce vote de décembre dernier a permis une forte médiatisation autour de cette campagne et finalement, cela a certainement accéléré la diffusion du concept en Suisse."
La participation a été la plus forte dans les cantons urbains à Genève et sur Vaud, mais le bilan global est à saluer, selon Célestine Perissinotto." Des milliers de personnes ont échangé des postes sur les réseaux sociaux, 3800 personnes se sont inscrites à la newsletter et 4000 personnes ont téléchargé l'application. La majorité des gens semble connaître la marque 'Dry January' aujourd'hui. Il y a vraiment un engouement pour ce genre de démarches."
Un Dry January 2022, main dans la main avec les producteurs locaux
L’initiative d’un janvier sobre se refera en 2022, mais la responsable du projet le dit, l’année prochaine, la communication se fera si possible en harmonie avec les producteurs locaux et autres métiers de bouche. "Il faudra qu'on accorde mieux nos violons, admet Célestine Perissinotto. Je suis persuadée que le milieu de la prévention et les producteurs d'alcool de qualité peuvent travailler main dans la main." Cela lui tient à coeur et elle souhaite le défendre pour l'édition 2022. "Je pense que l'année prochaine, le Dry January se fera avec le canton du Valais."