"Une des plus grandes urgences en Europe" sur les prochaines années
La crise ukrainienne sera l'"une des plus grandes urgences humanitaires pendant les prochaines années", selon une responsable de la Croix-Rouge. Le CICR reçoit des centaines de messages et d'appels en Ukraine chaque jour. Il dialogue avec les parties au conflit.
Au total, plus de 500'000 personnes ont fui l'Ukraine, selon l'ONU. Et 18 millions de personnes ont été affectées, selon la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Des millions d'Ukrainiens ont besoin de nourriture et d'eau, a affirmé mardi à la presse la directrice pour l'Europe organisation, Birgitte Bischoff Ebbesen. "Nous regardons déjà sur le long terme", alors que les déplacements sont massifs et devraient encore s'étendre.
La Croix-Rouge ukrainienne a déjà distribué de l'aide pour plus de 2000 personnes qui s'abritent à Kiev. Son stock de 30'000 paquets de nourriture et d'hygiène pour les déplacés a déjà été donné.
La FICR appelle à 100 millions de francs pour aider 2 millions de personnes. Ces derniers jours, plus de 1000 volontaires ont rejoint la Croix-Rouge ukrainienne. "Nous serons là pour soutenir" les personnes vulnérables jusqu'à ce qu'elles puissent retourner chez elles, selon Mme Bischoff Ebbesen.
En Ukraine, de nombreuses personnes montrent des indications de traumatisme important, a fait remarquer de son côté le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Martin Schüepp. Des centaines d'appels d'habitants en pleurs sont reçus.
Dans plusieurs pays, les acteurs de la Croix-Rouge distribuent de l'eau, de la nourriture ou encore des médicaments et veulent aussi étendre les soins et l'assistance aux déplacés et aux réfugiés. Le CICR appelle lui à 150 millions de francs pour étendre cette assistance mais aussi réunir les familles séparées par le conflit, garantir que les cadavres sont pris en charge comme il se doit, alerter sur les engins non explosés et oeuvrer comme intermédiaire.
Il souhaite pouvoir rapidement reprendre ses visites auprès des détenus. "Il n'y a pas d'indication que nous puissions relayer pour le moment" sur de possibles disparitions forcées, ajoute M. Schüepp.
Le CICR demande à nouveau d'épargner les civils et les infrastructures civiles. "Il est impossible pour nous d'avoir une évaluation entière" de la situation en raison des conditions de sécurité, mais des indications mentionnent des dommages sur certains sites importants, selon M. Schüepp.