L'avant-projet de loi sur l'ouverture des magasins laisse de marbre
Les commerces valaisans ne sont pas très chauds, à l’idée d’ouvrir quatre dimanches par année.
Les commerces valaisans ne sont pas très chauds, à l’idée d’ouvrir quatre dimanches par année.
Leurs associations faîtières ont pris part à la consultation sur l’avant-projet de loi cantonale sur l’ouverture des magasins, qui arrive à son terme lundi.
Dans son projet, issu d’une motion PLR et CVPO, le Conseil d’Etat y propose de rendre les autorités communales compétentes pour désigner quatre dimanches ou jours fériés durant lesquels toutes les boutiques et grandes surfaces peuvent être ouvertes, sans avoir besoin de demander de dérogation au canton.
Mais pour Trade Valais, qui fédère les grandes entreprises du commerce du détail du canton, cela va trop loin. Quatre dimanches, cela ne correspond pas à un besoin avéré de la branche, estime l’association qui suggère de limiter les possibilités d’ouverture dominicale à deux dimanches ou jours fériés par année.
Du côté des petits commerçants, on est également sceptique. Car ces enseignes n’ont souvent pas les ressources en personnel suffisantes pour assumer un élargissement des horaires d’ouverture, explique Hubert Gattlen, le directeur de leur association faîtière, l’UCOVA.
Il regrette que le Conseil d’Etat veuille supprimer l’obligation qui existe aujourd’hui de lier ces ouvertures dominicales à un événement particulier, comme une fête populaire ou un marché de Noël.
Quant aux syndicats, ils rejettent toute extension des horaires d’ouverture des magasins. Mathias Reynard, le président de l’Union syndicale valaisanne menace de lancer le référendum si ce projet de loi reste en l’état.