La pandémie fait sortir le marché des résidences secondaires de sa torpeur
Longtemps en sommeil, le marché des résidences secondaires reprend de la vigueur grâce à la pandémie. C'est une étude menée par le Crédit Suisse qui le dit.
La fin d’un long sommeil pour le marché des résidences secondaires. Depuis une décennie, il subit les effets de l’acceptation - en mars 2012 – de l’initiative pour limiter les constructions de logements de vacances. Mais la pandémie de coronavirus a changé tout cela. Une étude sur l’immobilier publiée mardi par le Crédit Suisse le montre.
Depuis deux ans, les achats d’appartements et de chalets en montagne ont été stimulés, notamment par les modèles de télétravail, explique la grande banque. La demande, basée sur les abonnements de recherche, a ainsi augmenté de 69% dans la région de Viège – comprenant Zermatt et Saas Fee – par rapport à janvier 2020.
Des prix qui prennent l'ascenseur en Valais
Comme la construction est limitée dans une grande partie des Alpes, cela a provoqué une hausse des prix, note encore le Crédit Suisse. On parle d’une augmentation de plus de 10% des tarifs dans les régions de Martigny, Viège et Brigue – aussi bien en montagne qu’en plaine. Et de plus de 6% dans le reste du canton.
Cela pourrait encore se poursuivre car la pénurie pourrait s’installer dans ces régions, précise la banque. Celle-ci estime que la fin de la crise ne devrait pas mettre un terme au phénomène. Car les Suisses ont pris goût au travail à distance, qui leur permet de passer une partie de la semaine dans leur chalet ou leur appartement en montagne.
Le Crédit Suisse table donc une « un intérêt durablement élevé pour les résidences secondaires » avec « des prix toujours en forte hausse » pour ces prochaines années.