La définition du viol est "archaïque" dans le code pénal suisse, selon le collectif Femmes Valais
La définition du viol dans la loi suisse est "archaïque". Le collectif Femmes Valais appelle à une révision, qui prenne notamment en compte la notion du consentement.
Quand ce n'est pas clairement oui, c'est automatiquement non. Le message du collectif Femmes Valais, lors d'une conférence de presse virtuelle ce lundi.
A l'occasion mercredi de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, il demande, avec ses homologues de toute la Suisse romande, une révision du code pénal suisse. A l'heure actuelle, celui-ci définit le viol comme un acte fait obligatoirement par un homme à une femme. Il doit aussi y avoir la preuve d'une contrainte faite à la victime. Et cela rend très difficile la condamnation des agresseurs.
Les collectifs romands demandent donc que la notion de consentement soit inscrite dans la législation helvétique. En clair: que l'absence de consentement, et non la contrainte, devienne un élément décisif du viol.
Peu de victimes portent plainte
En Suisse, 8% seulement des personnes qui ont subi des violences sexuelles portent plainte, selon une étude réalisée en 2019 pour Amnesty International. Or, 22% des femmes – soit 800 mille personnes - ont dit avoir subi des actes sexuels non désirés durant leur vie.
Pour le collectif Femmes Valais, il faut donc lancer le débat dans la société, alors qu'une sous-commission des chambres fédérales est en train d'examiner une possible redéfinition du viol dans la législation helvétique. Cette sous-commission doit rendre ses conclusions l'été prochain